Assises nationales d’ATTAC France 2012 à Macon : Atelier Démocratie
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Assises nationales d’ATTAC France à Macon (décembre 2012)
Atelier DEMOCRATIE
Présidente : Isabelle Bourboulon
Rapporteur : Christian Delarue
(notes à compléter car il manque des noms)
Réflexions :
Pour en finir avec l’oligarchie, étendre et approfondir la démocratie (I).
Pour faire avancer concrètement la démocratisation (II).
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I - S’APPROPRIER LES REPERES SUR LA DEMOCRATIE
Pour en finir avec l’oligarchie, étendre et approfondir la démocratie.
Ces repères permettent de réfuter plusieurs idées fausses 1 celle qui sous-entend que la démocratie est compliquée, 2 celle qui veut que se soit uniquement l’affaire des élus et que les citoyens eux doivent se borner à voter. Tout cela participe dit Marc Brunet d’un imaginaire entretenu de démocratie limitée.
Pour Didier Brisbourg, une première critique est de réfuter la notion de démocratie représentative - un oxymore - au profit de celle de démocratie délégataire. Dans la démocratie représentative les représentants font la politique à la place des représentés. En somme la souveraineté appartient au peuple qui ne doit surtout pas l’exercer. La chose était justifiée jadis soit par manque de savoir (défense de la "démocratie des élites professionnelles" justifiée par le long temps passé à un travail abrutissant pour l’immense majorité des citoyens de base) soit par manque de propriété (défense ici de la démocratie censitaire par les grands possédants contre tous ceux qui n’ont rien). Les femmes étaient alors exclues en plus des non propriétaires de biens immobiliers.
Le groupe "démocratie" d’ATTAC a publié 12 thèses sur et pour la démocratie : "Démocratie et transformation sociale : Douze thèses pour la réflexion d’Attac"
Un débat a porté sur les institutions, d’une part contre la Présidence de la République élu au suffrage universel direct, ce qui favorise le césarisme présidentiel et d’autre part contre le Sénat dont les membres ne sont pas élus au suffrage universel direct. Au lieu de revendiquer sa disparition comme certains l’ont proposé le groupe a défendu l’idée d’une assemblée de citoyens tirés au sort. Jean-Claude Beauduret l’a nommé Chambre des citoyens. Le tirage au sort peut se combiner avec l’élection.
Lire : "La Chambre des citoyens : faire du tirage au sort un élément d’une démocratie active" par Jean-Claude Bauduret, Robert Joumard, Marc Brunet
http://www.france.attac.org/archives/spip.php?article11951#outil_sommaire_4
Martine Boudet a défendu l’idée d’une Assemblée des régions (à la place du Sénat) de manière à promouvoir la place des territoires à l"échelle nationale, en complément de la représentation des partis à l’Assemblée nationale. En ces temps d’alternance, le processus de démocratisation doit concerner également les institutions de l’Etat telles l’Education nationale -dont les personnels sont caporalisés et souvent dénués d’autonomie- et l’armée, cela par le contrôle de la politique et des budgets militaires.
http://www.france.attac.org/archives/spip.php?article12543
Une camarade s’est exprimée contre le cumul des mandats. L’idée de Chambre citoyenne ne doit pas conduire à l’abandon de la fin du cumul vertical (nombre d’années) et horizontal (type de mandats) des mandats. D’autant que cela a des répercussions sur les rémunérations élevées des élus adeptes du cumul.
Bernard Defaix a souligné la nécessité de démocratiser les services publics. Les services publics ont un avantage certain : ils sortent tout à la fois de la production privée sans démocratie et de la logique marchande qui répond elle exclusivement à la solvabilité du consommateur sans aucune référence citoyenne. Mais ils sont sous l’autorité de l’Etat. Les citoyens doivent pouvoir intervenir et participer à la décision.
Le groupe "démocratie" a produit un texte sur la démocratie dans les services publics : "ATTAC & EGSP : Services publics : quelques principes fondamentaux".
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article943
Christian Delarue a mis en avant deux termes aujourd’hui très largement usités - gouvernance et oligarchie - qui montrent un recul de la démocratie. Il y a inversion du processus démocratique. Lire : "Classe dominante et oligarchie contre peuple souverain et peuple-classe".
http://www.mouvements.info/Classe-dominante-et-oligarchie.html
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II - CONSTRUIRE LA DEMOCRATISATION.
Faciliter l’intervention citoyenne partout.
Vincent évoque la possibilité de l’internet pour la démocratisation.
Joel Martine a défendu l’idée d’une démocratie passant par plusieurs canaux et portant sur différents aspects. Dans ATTAC, la CNCL est un bout outil de démocratie interne. Il a aussi proposé de rédiger une Constitution européenne.
Annie Pourre a explicité (à nouveau) l’enjeu de la "démocratie à la base" pour la réappropriation citoyenne de la politique et du droit. Elle a évoquer les élections prud’hommales, les élections au sein d’organismes divers comme celle des parents d’élève ou des représentants des locataires aux HLM.
Jean-Claude Beauduret évoque lui une "stratégie d’implication" et Thomas Coutrot met l’accent sur un nécessaire et véritable investissement pour construire la démocratie. La démocratie n’est pas un donné naturel qui va de soi. Il faut un "travail" de création des conditions de l’exercice démocratique par les citoyens trop dépossédés ou trop manipulés.
Il faut, dit une intervenante, aller vers les citoyens, vaincre l’obstacle qui nous est présenté comme quoi l’enjeu est de choisir entre Sarkozy ou Hollande ou des questions de ce type.
La question de la parole a aussi été abordée : celle des "sachants" et "osants" peut intimider .
Une camarade a alors dit qu’elle intervenait dans sa commune mais qu’elle écoutait ici.