L’importance de la culture dans la mobilisation du peuple-classe.
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L’importance de la culture dans la mobilisation du peuple-classe.
L’oligarchie est porteuse d’une forte négativité sociale. Elle est triplement prédatrice : - contre la démocratie par imposition de la gouvernance ; - contre l’Etat social et les biens communs par la logique de privatisation, marchandisation, financiarisation ; - contre les générations futures par exploitation intensive de la nature.
Le peuple-classe n’est pas qu’un simple peuple social fait d’addition de couches sociales. Il dispose potentiellement d’une dynamique contraire de construction d’un autre monde, plus démocratique, plus écologique, plus social voire franchement écosocialiste,
Cette dynamique n’est pas massive d’une part car il subit le pouvoir des grands appareils d’influence idéologiques : télévision, religion, compétition au travail, etc...
Pour s’épanouir sur sa propre logique il lui faut s’approprier une culture critique qui débouche sur de la transformation sociale mais aussi sur de l’émancipation. L’émancipation va plus loin que la transformation sociale. Elle s’inscrit sur le temps long pour ouvrir de nouvelles pratiques qui fortifient l’interculturel, le respect, la socialibilité, l’empathie, la reconnaissance des qualités d’autrui.
Le peuple-classe est l’immense majorité du ou d’un peuple nation. Ce dernier, par rapport à n’importe quel peuple-classe opère un ajout et un retrait. L’ajout c’est l’oligarchie politico-financière et la classe sociale dominante et le retrait ce sont les résidents étrangers dépourvus de citoyenneté.
Le peuple-classe est composé des travailleurs salariés et des travailleurs indépendants (paysans, artisans, professions libérales) ainsi que du petit patronat. Il est lourd du gros des producteurs, producteurs de marchandises (surtout valeur d’échange pour le profit) ou producteurs de services publics (valeur d’usage) .
Il est hétérogène du fait du clivage qui oppose le petit patronat et le gros du salariat public et privé. Il est aussi hétérogène du fait de l’existence, depuis l’avènement du néolibéralisme, de salariés riches disposant d’un revenu mensuel égal au revenu annuel d’un travailleur qualifié. Il est également divisé par les pratiques sexistes et racistes qui ne sont pas seulement le fait de l’oligarchie, toujours soucieuse de divisions. Il importe de diffuser en son sein des mécanismes de protection contre le racisme et le sexisme (1)
Christian Delarue
Groupe Culture & société du CS d’ATTAC France.