Le concept andin de "buen vivir" et "l’écosocialisme" J Ortiz
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Le concept andin de "buen vivir" et "l’écosocialisme"
Jean ORTIZ
L’humanité est aujourd’hui confrontée à une crise globale, d’une ampleur telle qu’elle met désormais en danger la vie même de l’espèce humaine et des écosystèmes. En Amérique latine, après l’effondrement du "Mur de Berlin", et les années noires (1990) du "Consensus de Washington", la faillite du néolibéralisme a accéléré la recherche d’alternatives "post-néolibérales". C’est tout naturellement que les notions de "buen vivir", d’"éco-socialisme" ont pris corps et consistance, même si elles ne sont pas toutes récentes.
Dans les années 1970-1980, en Amazonie brésilienne, le leader des "seringueiros", Chico Mendez, dénonçait déjà le capitalisme prédateur de l’homme et de l’environnement ; il cherchait des solutions alternatives.
Le "buen vivir" ou "Sumak Kawsay" en quechua et "Suma Qamana" en aymara, présenté comme un "nouveau" paradigme communautaire de pensée, de civilisation, est l’une d’elles. Ce "concept fondateur" andin, né de siècles de résistances indiennes, de revendications identitaires, cet appel à "reconstruire la vision de communauté des cultures ancestrales" commence à essaimer. Il est étroitement lié à l’"ayllu", la forme communautaire aymara d’organisation de la vie.
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